Pour les entreprises, la personnalité et les qualités individuelles des jeunes diplômés priment sur les compétences techniques. Points d’attention pour le candidat ; sa présentation lors des entretiens de recrutement, l’explication de ses motivations et la rédaction d’un bon CV…
Les recruteurs indiquent qu’ils ne se préoccupent pas seulement de la formation des jeunes diplômés et de l’évolution de leurs compétences. Leurs capacités techniques mais aussi sociales feront la différence dans la vie professionnelle. Les qualités les plus importantes à long terme sont selon les recruteurs : la capacité d’adaptation, l’aptitude à communiquer et l’esprit d’équipe.
Fort bien, les employeurs ont à choisir parmi de nombreux candidats. Alors comment décrocher ce fameux premier emploi ?
Quelqu’un qui travaille depuis 5 à 10 ans a généralement un solide réseau sur lequel s’appuyer. Comme débutant, on n’en a naturellement pas. Mais vous avez visiblement un autre réseau qui peut vous aider : vos proches et votre réseau social. Ne sous estimez jamais la force d’une recommandation. Et qui peut mieux vous recommander que quelqu’un qui vous connait bien ? Jouez la carte des recommandations sur votre profil LinkedIn ou sur votre blog, et naturellement aussi sur votre CV et votre lettre de motivation.
Ne craignez pas de demander quelque chose. Celui qui ne demande rien n’a rien. N’ayez pas avoir peur de devenir trop pressant, c’est ainsi que cela fonctionne. C’est en disant clairement ce que vous attendez que vous créez vos chances professionnelles. Faites savoir à vos proches que vous cherchez du travail. Dites simplement à vos amis, vos connaissances et vos anciens compagnons de classe actifs depuis un certain temps que vous auriez bien besoin d’un petit coup de pouce. Postez des messages régulièrement sur les réseaux sociaux à propos de votre domaine d’activité. « C’est essentiel », explique un coach en carrière sur www.intermediair.nl. : « Les recruteurs suivent un moment les gens sur les réseaux sociaux puis ils les ajoutent à leur réseau s’ils les trouvent intéressants sur le plan professionnel. Ils peuvent ainsi les approcher au moment voulu. »
Si personne n’est prêt à vous offrir de l’expérience professionnelle, alors il est temps de la construire par vous-même. Analysez vos compétences, par exemple en sondant votre carrière, votre salaire, votre QI et votre connaissance des langues. Le travail volontaire est aussi une excellente option. Cela augmentera considérablement votre valeur sur le marché du travail. Naturellement, il ne s’agit pas de belles initiatives comme l’aide aux soins des seniors (à moins que vous ne cherchiez un job dans les soins bien sûr). Non, on parle plutôt de fonctions spécifiques à votre domaine d’activité que vous pouvez exercer à titre bénévole pour une organisation.
Mettez-vous à la place de l’entreprise auprès de laquelle vous sollicitez et faites en sorte qu’ils adhérent à ce que vous leur racontez. Concentrez-vous sur ce que cela signifie pour eux. Les employeurs seront heureusement surpris lorsque vous leur expliquerez ce que vous pouvez leur apporter. Plutôt que de leur demander ce qu’ils ont à vous offrir.
Cela demande bien sûr un minimum de préparation. Vous informer sur ce que l’entreprise fait, si c’est un recruteur externe ou si vous êtes face à un Manager RH ou devant votre futur patron… Si vous savez tout cela à l’avance, vous pouvez adapter votre discours. Vous ferez bien meilleure impression.
Jouez sur votre personnalité. Les connaissances sont importantes, oui, mais votre avenir tiendra bien plus de votre comportement et de votre personnalité. Ce que vous ajoutez en tant que personne à un produit ou à un service. Quelle est la valeur ajoutée que vous avez à offrir à votre patron et à l’entreprise ? Comment vous ressortez-vous parmi les autres jeunes diplômés ? Montrez-leur que vous avez fait ce qu’il fallait et que vous avez enquêté sur l’entreprise. Posez des questions intelligentes. Parlez des valeurs clés de l’organisation et de la culture d’entreprise.
Dans ces temps d’incertitude économique, les entreprises seront moins enclines à prendre des risques. Et engager un starter sera hélas perçu comme tel pour beaucoup d’entreprises. Vous pouvez vous rendre irrésistible en proposant vos prestations sous forme de stage. Exercer une fonction à part entière dans l’entreprise avec une rémunération minimale ou sans indemnités… Fort à parier que beaucoup d’entreprises se montreront intéressées.
Choisissez-en une qui corresponde à votre domaine d’activités, ainsi vous pourrez vous faire votre expérience et peut-être vous voir offrir un emploi à l’issue de votre stage. Ou dans le pire des cas, l’entreprise vous fournira une référence que vous pourrez utiliser en postulant. N’hésitez pas à demander des recommandations à la fin de votre stage.
De nombreux recruteurs indiquent dans l’enquête de l’Institut Trendence qu’ils apprécient que les jeunes aient accompli des stages et acquis de l’expérience notamment en matière de travail d’équipe.
Vous pouvez toujours essayer de trouver du travail en restant assis sur votre chaise toute la journée. A cliquer sur des candidatures. Et à réagir aux offres d’emploi qui vous amusent. En soi, c’est une bonne stratégie. Mais n’oubliez pas que 99% des chercheurs d’emploi appliquent la même stratégie. Soyez donc un peu plus proactif. Attrapez de temps à autre une offre d’emploi du journal (medium relativement en voie de disparition selon la nouvelle génération), visitez un maximum d’événements et de salons de l’emploi et entrez directement en contact avec les recruteurs. Ce contact face to face fait un monde de différence.
Cela fait rarement bonne impression de réagir dans la minute ou l’heure après l’ouverture d’une candidature. Les recruteurs vont inévitablement se poser des questions. Car un candidat vraiment intéressé cherche d’abord des infos supplémentaires sur l’entreprise et le secteur avant de parcourir l’offre d’emploi dans les détails. Puis de rédiger une lettre de motivation et un CV les plus personnalisés possibles. C’est difficile à achever en une heure. Selon les entreprises, les meilleures candidatures arrivent dans les 2 à 3 jours après la parution de l’offre d’emploi.
Un candidat intéressé dans un emploi enverra une lettre de motivation bien construite et sur mesure. Vous la rédigez pour que vos compétences décrites épousent le plus possible les exigences principales de l’offre d’emploi. A éviter surtout, envoyer la même lettre à chaque candidature. Un recruteur qui a l’habitude d’éplucher les lettres le verra directement. Enfin, gardez un format maximum d’une page pour votre lettre.
Les recruteurs veulent pouvoir analyser en quelques minutes si le candidat dispose de la formation adéquate et l’expérience utile. Si cela dure trop longtemps pour le savoir, vos atouts pour la fonction ne viendront pas assez vite en avant et vous risquez d’être mis de côté. Soulignez vos compétences et ce que vous avez réussi sur le plan professionnel. Votre CV doit être concis, clair et bien structuré. Listez vos études et votre parcours professionnel dans l’ordre anti chronologique. Les plus récents d’abord donc. Restez sous deux pages maximum pour votre CV.
Les temps où l’on nous proposait voiture de société, bonus et téléphone professionnel sont révolus. Beaucoup de candidatures de juniors sont rejetées par manque de réalisme et en raison d’attentes trop élevées, basées sur un marché qui n’existe plus.
La génération actuelle d’étudiants quitte souvent les bancs de l’école avec beaucoup d’enthousiasme et plein de rêves en tête. Il n’y a rien de mal à cela, mais parfois cela vaut la peine d’adapter ses attentes et de faire preuve de patience. Ne vous concentrez pas que sur l’ici et maintenant. Essayez de dessiner pour vous-même des plans d’avenir. Sans vouloir directement arriver à votre destination finale. Cherchez un travail qui entre dans vos plans et qui, à la fois, soit réaliste pour un débutant.
D’ailleurs, ceci ne vaut pas, pour toutes les fonctions. « Plus petite est l’offre, plus élevée sera le prix et inversement. S’il y a pénurie de travailleurs de votre formation, alors mettez la barre haute directement. »
Des mois entiers à solliciter sans résultat, cela n’a rien de drôle. Mais si l’on sent la frustration dans votre lettre de motivation ou lors de votre entretien d’embauche, le job, vous pouvez l’oublier.
Essayez de rester optimiste et continuez à croire en vous. Etre votre propre fan… Mais qu’est-ce que cela signifie ? Oser vous enthousiasmer de votre travail volontaire, de vos années dans l’encadrement d’un mouvement de jeunesse, des solutions créatives que vous avez déjà imaginées, de votre brillant avenir et de votre courage à ne pas agir dans l’angoisse… En bref, tous ces moments spéciaux où vous vous observez vous-même en tant que spectateur.
Vous pouvez être critique et d’apprendre de vos erreurs. Vous pouvez aussi accorder de l’attention à la découverte de vos points forts. Ils vous donnent confiance en vous et vous encouragent à poursuivre votre recherche d’emploi.