Il y a eu Youtube, Facebook, Twitter, maintenant certains candidats se demandent comment utiliser Instagram pour faire parler de leur recherche d’emploi. On vous explique comment ça marche.
Quand on recherche un emploi, « il faut avoir un coup d’avance sur les autres », lance Laura de Bettencourt, directrice artistique chez Tanke, une agence créative d’influence marketing. C’est surtout vrai pour les postes en création, en marketing ou en communication. Elle a donc eu l’idée de faire son CV sur Instagram, tout comme Manon Ledet social media manager. « J’étais incapable de faire un beau CV graphique, mon truc c’était les réseaux sociaux. J’ai alors eu l’idée du CV Instagram », lance-t-elle.
>>Vous avez un CV classique ? N’oubliez pas de le déposer dans notre CVthèque utilisée par plus de 10 000 entreprises.
Le CV Instagram peut prendre plusieurs formes. Laura préfère la mosaïque de vignettes. « C’est simple mais ça reflète aussi mon état d’esprit. Je voulais me dévoiler personnellement dans ce CV ». Et pour faire ses preuves en tant que directrice artistique, elle a imaginé un jeu autour de son chat, qu’elle a caché un peu partout dans ses vignettes qui racontent son parcours. « Le storytelling c’est ma marque de fabrique et je voulais que les recruteurs le remarquent », affirme-t-elle.
Manon opte pour une autre stratégie. Chaque photo illustre une partie de sa vie et c’est en cliquant dessus, qu’elle nous raconte en commentaires son parcours, avec une pointe d’humour.
Des CV originaux qui interpellent les recruteurs. « Les photos sont explicites, on voit clairement le profil de la personne et ses compétences », commente Sacha Kalusevic, directeur senior chez Page Personnel.
Suite à la publication des CV Instagram et en mettant des liens vers des agences de communication, Laura a reçu plusieurs demandes de rendez-vous pour une première prise de contact. « Les agences qui m’ont reçu ne cherchaient pas forcément de postes mais souhaitaient me connaître. D’autres m’ont proposé des missions en freelance que j’ai refusé. Je voulais un CDI », raconte la directrice artistique.
Mais Instagram seul ne suffit pas. Si les CV marchent c’est parce qu’ils sont partagés sur les autres réseaux sociaux. « Dans leur recherche, les recruteurs se limitent souvent à 1 ou 2 réseaux sociaux », déclare Sacha Kalusevic. Manon a eu la bonne méthode. Elle a d’abord partagé son CV sur Facebook. « J’avais beaucoup de contacts professionnels sur ce réseau social et ça a bien marché, j’ai rapidement eu des entretiens pour des agences de communication sur Paris », raconte Manon Ledet. Au final c’est une blogueuse sur Instagram qui a reposté son CV et une agence de communication l’a recruté en CDI. Elle a décroché son nouveau poste en un mois. Quant à Laura, il a fallu qu’elle attende deux à trois mois.
Efficace donc, mais ne croyez pas que cela marche avec tous les métiers. « Les développeurs, ingénieurs, techniciens n’auront pas autant de retombés. Tout simplement parce que les recruteurs, tels que Vinci, et Bouygues ne vont pas sur Instagram », affirme Sacha Kalusevic. Mais ils évoluent, le directeur de Page Personnel déclare qu’eux-mêmes dans son entreprise commencent à adopter Instagram en ouvrant leur propre compte. Mais ils l’utilisent plus pour attirer les candidats que pour les recruter directement sur leur profil.
© 2021. All rights reserved by Your Company.
