Ces dernières années, un engouement grandissant se fait sentir pour les enjeux liés au bien-être professionnel et à la santé psychologique au travail. Conscientes des bénéfices qui découlent d’une bonne qualité de vie au travail, de nombreuses organisations sont en quête de moyens pour améliorer la satisfaction professionnelle de leurs employés.
Dans ce cadre, les enquêtes internes sont une formidable source d’inspiration : Consulter les employés est en effet le meilleur moyen de s’assurer de l’efficacité de sa stratégie RH… à condition de poser les bonnes questions !
Voyons ensemble les 5 points à aborder lors des enquêtes internes pour s’assurer de la satisfaction des employés.
Le sens au travail joue un rôle de plus en plus important dans l’emploi, mais aussi dans le recrutement et la fidélisation des talents. Il s’agit en effet d’un puissant moteur qui va pousser un employé à s’investir et à s’engager dans une organisation. Il existe autant de sources de sens que de professionnels, chacun puisant son énergie dans les différents aspects professionnels qui le nourrissent et l’animent. Cependant, le sens du travail se manifeste généralement par le fait de se sentir utile et de percevoir la finalité des tâches et des missions réalisées au quotidien.
Lors de vos enquêtes internes, il est donc indispensable de vous assurer d’une part que vos employés ont le sentiment d’être utiles dans leur quotidien, et d’autre part, s’ils sont en capacité d’identifier leur apport à l’activité globale de l’entreprise. En cas de réponse négative, un entretien complémentaire avec les employés concernés permettra de trouver des synergies entre leurs aspirations et les possibilités offertes par leur poste.
Le travail est, avec la famille, l’une des principales composantes de l’identité des individus. Il participe à l’estime et à la confiance qu’une personne se porte, et est un puissant moteur de développement personnel… à condition de fournir des opportunités satisfaisantes ! Les possibilités d’évolution constituent donc une source importante de satisfaction professionnelle. Par ailleurs, la gestion des parcours de carrières est également un puissant levier de fidélisation des talents. Lors de vos enquêtes internes, il est donc hors de question de faire l’impasse sur les enjeux de développement et d’évolution des employés. Il est notamment important d’identifier :
● les compétences qu’ils souhaitent développer dans le cadre de leur poste,
● les compétences qu’ils souhaitent acquérir,
● leurs aspirations professionnelles en termes de carrière et de mobilité.
Parmi les besoins fondamentaux qui sont à la source de la motivation et de la satisfaction professionnelle, l’autonomie se place dans le haut du classement. Véritable marque de confiance entre un collaborateur et son manager, et source intarissable de créativité et d’innovation, l’autonomie est en effet une recette gagnante pour engager et fidéliser les employés.
Attention toutefois, toutes les personnes n’ont pas les mêmes besoins en termes d’autonomie. De même, laisser une marge de manœuvre aux employés ne signifie pas s’abstenir de tout encadrement et de toute coordination. Là encore, tout est dans l’équilibre et l’adaptation aux besoins de chacun. Il est donc indispensable de vous assurer lors de vos enquêtes de satisfaction que chacun des employés dispose bien d’une marge de manœuvre qui lui convient et lui permet de s’épanouir.
Au-delà des caractéristiques du travail et du poste à proprement parler, le climat dans lequel les employés évoluent a également une influence très forte sur leur satisfaction professionnelle, leur motivation et leur engagement. Selon le Baromètre Santé et Qualité de Vie au Travail réalisé par Malakoff Médéric Humanis en 2019 [1], la force du collectif serait le premier déterminant de la qualité de vie au travail pour les salariés. Lors de vos enquêtes de satisfaction, il est donc important de vous assurer de la qualité des relations professionnelles à différents niveaux :
● entre les collaborateurs,
● entre les collaborateurs et leurs managers,
● entre les salariés et la direction.
Il est important de garantir dans ce cadre la confidentialité des réponses des employés, qui pourraient craindre de voir leur discours avoir des répercussions sur leur quotidien de travail !
On ne le répètera jamais assez, la reconnaissance est l’un des piliers de l’engagement et de la satisfaction des employés. Avec l’intensification du travail, l’investissement demandé aux employés va en effet croître. Il est donc indispensable que cette augmentation des demandes s’accompagne d’une reconnaissance proportionnelle.
À savoir qu’il existe en réalité non pas une, mais quatre formes de reconnaissances : la reconnaissance existentielle (qui s’intéresse à la personne, en dehors de la sphère professionnelle), la reconnaissance des compétences professionnelles et de la qualité du travail effectué, la reconnaissance de l’investissement et de l’effort d’une personne, et la reconnaissance des résultats, en relation avec les objectifs stratégiques de l’entreprise [2]. Lors de vos enquêtes internes, il est donc nécessaire de vous assurer que les employés sont satisfaits de la reconnaissance et de la valorisation dont ils font l’objet sur l’ensemble de ces 4 points.
Armé de ces cinq questions, vous êtes à présent paré pour mesurer la satisfaction professionnelle des salariés de votre organisation. Veillez à créer, au début de l’échange, un climat de confiance en rassurant votre interlocuteur. L’entente n’en sera que meilleure et l’échange, plus constructif !
[1] Malakoff Médéric Humanis. (2019). Baromètre Santé et Qualité de Vie au Travail. Consulté en ligne : https://newsroom.malakoffhumanis.com/actualites/malakoff-mederic-humanis-presente-les-resultats-de-la-11e-edition-de-son-barometre-sante-et-qualite-de-vie-au-travail-bcee-63a59.html . [2] Brun, J. P., & Dugas, N. (2005). La reconnaissance au travail: analyse d’un concept riche de sens. Gestion, 30(2), 79-88.