Pour ne pas que la recherche d’un travail se transforme en un parcours du combattant, quelques règles s’imposent.
Selon un rapport de l’OCDE datant de janvier 2014, le taux d’emploi des 55-64 ans s’élèvent à 44,5 %, alors que la moyenne dans l’OCDE se situe à 54 %. Les 55-64 ans subissent la hausse du chômage de plein fouet. Les principaux freins à l’embauche des seniors sont : le salaire, l’état de santé, le manque de motivation et un niveau de formation trop peu élevé..
Alors, comment faire pour travailler lorsque l’on est senior ? Et comment répondre aux offres d’emploi en mettant toutes les chances de son côté ?
Un senior a, en moyenne, trois fois moins de chances de décrocher un entretien d’embauche qu’un candidat plus jeune. Pourtant, les craintes des recruteurs disparaissent 8 fois sur 10, lorsqu’ils prennent la peine de le rencontrer.
Il faut donc réussir à rédiger son CV de façon à attirer l’attention des recruteurs et à venir à bout de leurs préjugés. Pour cela, il est conseillé de rester réaliste et de ne pas chercher à enjoliver ses expériences, comme c’est souvent le cas, mais de décrire ses compétences de façon simple et précise. Cela permet, en effet, de montrer que l’on est resté bien ancré sur le terrain et que l’on correspond parfaitement à l’entreprise et à ses contraintes professionnelles.
En ce qui concerne l’âge, aucune loi n’oblige à le mentionner sur un CV et l’on remarque que les seniors décrochent plus facilement un entretien lorsqu’ils ne le mentionnent pas et qu’ils gomment leurs expériences lointaines. Il vaut effectivement mieux se concentrer sur les 15 dernières années d’expérience qui sont les seules à être toujours d’actualité. Il sera toujours possible de parler des expériences plus anciennes au cours de l’entretien, si besoin est.
En ce qui concerne la lettre de motivation, il faut veiller à ne pas utiliser un vocabulaire trop pompeux. En effet, si cela peut parfois avantager un jeune diplômé, ce n’est pas le cas pour un senior. Il est préférable d’utiliser une formulation simple et directe pour bien montrer que l’on a un mode de communication moderne et en phase avec l’entreprise. L’autre chose à ne pas faire est de résumer sa lettre à une simple candidature de senior. Il faut, en effet, rédiger la lettre de motivation en mentionnant ses atouts qui sont peut-être, grâce à l’expérience, plus importants que ceux des candidats plus jeunes, et en évitant d’insister sur la longueur de son parcours qui peut vite donner le vertige, surtout si l’on a affaire à un jeune recruteur.
Enfin, ne pas oublier d’insister sur son adaptabilité, afin de contrecarrer l’idée reçue selon laquelle un senior manquerait de souplesse. En donnant un exemple concret de sa capacité d’adaptation, on pourra rassurer le recruteur et marquer des points importants.
Lorsque la réponse à une offre d’emploi débouche sur un entretien d’embauche, il faut se rendre à ce dernier en ayant en tête que les questions liées à l’âge auront surtout pour but de savoir si l’on est à l’aise ou non avec cet état de fait. Elles pourront également tester la résistance du candidat au stress. Le but est donc de se préparer minutieusement afin de donner les bonnes réponses.
Si le recruteur sous-entend que l’on va intégrer une équipe jeune et que l’on risque d’en être déstabilisé, mettre en avant ce qu’on pourra leur apporter grâce à l’expérience en donnant des exemples concrets. Afin de mettre à mal les préjugés de certains recruteurs, ne pas hésiter à prouver que l’on n’est pas réfractaire au changement ni aux nouvelles technologies. Enfin, au moment de parler du salaire, toujours rester raisonnable et annoncer une fourchette annuelle, plutôt qu’un salaire précis.