Soft skills

Les recruteurs n’ont plus que ce mot à la bouche, mais est-ce vraiment clair ? On enquête pour que le terme soft skills devienne enfin concret pour vous.

L’expression soft skills se rapporte aux aptitudes comportementales, en clair, à notre manière d’interagir avec les autres. Des qualités qui sont parfois plus valorisées par les recruteurs que les compétences techniques. « Nous avons toujours fait attention au savoir être. Nous regardons si les compétences comportementales sont compatibles avec la culture de l’entreprise », explique Marlène Ribeiro directrice executive chez Michael Page.

La digitalisation des métiers

Pourtant un engouement nouveau s’opère depuis quelques années autour du savoir être. La digitalisation est une des raisons de cette tendance. Les entreprises ont besoin de candidats plus agiles et adaptables face aux changements du marché. « Dans les ressources humaines, par exemple, qui est un secteur en pleine transformation digitale, les entreprises ont besoin de collaborateurs capables de s’adapter à ces nouveaux changements », illustre Marlène Ribeiro de Michael Page.

La guerre des talents explique aussi en partie l’importance des soft skills dans les critères de recrutement. Les entreprises déployant de plus en plus d’efforts pour fidéliser les talents, elles ont tout intérêt à le faire auprès des bonnes personnes, c’est-à-dire les candidats dont le savoir être pourra s’accorder sur le long terme avec l’entreprise.

En entretien d’embauche, intégrez vos soft skills aux expériences pro
Le phénomène autour des soft skills n’est donc pas prêt de s’arrêter. Et pour faire briller les vôtres face à un recruteur, nous vous conseillons d’intégrer toute cette partie sur les qualités comportementales à vos explications sur vos expériences professionnelles. Vous pouvez ainsi les illustrer avec des cas concrets : quelles aptitudes vous avez acquises ou développées, lesquelles vous ont permis de mener à bien vos missions ou de rebondir,… Et si vous n’arrivez pas à les identifier, « consultez votre ancien manager qui pourra vous aider », recommande Dany El Jallad manager des resources au sein de Robert Half.

Le choix des mots a aussi son importance. « Je suis très attentive au vocabulaire. Par exemple à l’emploi de verbes positifs, et à l’emploi de la négation ou pas », détaille Sophie André, DRH de Baracoda, groupe industriel français qui conçoit des objets connectés dans le domaine de la santé.

Les recruteurs regardent aussi comment le candidat interagit avant et après son entretien d’embauche avec les autres collaborateurs qu’il peut rencontrer. « Cela m’est déjà arrivé de passer un très bon rendez-vous, mais au moment de se dire au revoir, le candidat s’est relâché et a employé un langage familier », se rappelle Sophie André.

Les mises en situation

Les recruteurs peuvent également vous mettre en situation pour évaluer vos soft skills. Pour un commercial, il peut lui être demandé de vendre un produit à un jury. Une simulation d’entretien de recrutement sera, par exemple, proposée à un responsable des ressources humaines. On peut également vous soumettre à des tests comportementaux. Le MBTI étant l’un des plus connus.

5 soft skills très recherchées par les recruteurs

1. Apprendre vite

Proche de l’adaptabilité, la capacité à apprendre vite. Être capable de s’adapter à un nouveau logiciel, à une nouvelle spécialisation, ou à une nouvelle mission, ne suffit plus, il faut être rapidement opérationnel.

2. Communication

La capacité à communiquer permet de faire avancer l’équipe plus rapidement sur un projet. Par exemple : « les développeurs doivent impérativement être capables de vulgariser la technicité de leur travail pour que tout le monde puisse comprendre et agir en conséquence », explique Marlène Ribeiro. Cette qualité est également essentielle pour l’ambiance de travail au quotidien. Il faut absolument éviter les non-dits et ce sera plus facile de le faire avec des personnes qui savent communiquer.

3. Le sens des responsabilités

Le sens des responsabilités est aussi un soft skill qui peut faire la différence pour Florie Garnier, DRH de Meilleurs Agents, plateforme d’estimation immobilière. « Lorsqu’un projet est confié à une personne, on attend d’elle d’alerter au bon moment, s’il y a un problème ou du retard, précise-t-elle. » Le collaborateur a conscience de son impact sur l’entreprise. Cette qualité comportementale liée à celle de la communication, se rapproche aussi fortement de celle du travail en équipe.

4. La créativité

Cette compétence permet de trouver des solutions plus facilement, selon la DRH de Baracoda. Et proposer quelque chose de nouveau donne envie d’être plus productif, selon Dany El Jallad. Un atout pour les entreprises.

5. L’optimisme

Voir le verre à moitié plein est très important au quotidien. «Face à un environnement de travail très mouvant, aux changements de priorités, aux différents problèmes à résoudre, il est important d’être optimiste », explique Sophie André. 

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